Le patrimoine futur, ou l’avenir du patrimoine, doit être envisagé en prenant en compte les règles et les défis d’une société en réseaux, qui crée un nouveau contexte économique, social et culturel. Une révolution technique, technologique et stratégique d’une telle ampleur met le patrimoine au cœur d’un nouveau système où l’engagement et l’implication, à diverses échelles, deviennent majeurs. Tout ce qui relève du domaine culturel devient ainsi une matière première, sous la forme d’informations numériques qui ne demandent qu’à être mises en mémoire afin de développer de nouveaux services et outils.
Les connaissances du passé sont souvent synonymes de pouvoir, et les autorités disposant de données plus étendues sur leur passé sont en mesure de s’engager plus efficacement dans des débats sur l’aménagement de leur région, de défendre les repères qui ont une importance pour elles, ou de contribuer à maintenir ces connaissances tout en favorisant le développement durable de leur territoire. Mais il n’existe aujourd’hui que très peu de localités ayant un accès à l’ensemble des ces informations, souvent disséminées.
Dans de nombreux pays, le patrimoine culturel est isolé, doté de ressources insuffisantes et sous-estimé; on considère qu’il relève d’une activité périphérique plutôt que centrale. Cette tendance se renforce encore si l’on observe que le patrimoine culturel n’est pas perçu à sa juste place à l’échelon international. Pourtant, si notre patrimoine culturel était sous-évalué, voire négligé, nous risquerions de perdre non seulement des biens matériels et naturels, mais aussi le tissu culturel qui constitue notre identité. Elément plus important encore, les Etats se priveraient d’un moyen puissant de protéger et promouvoir les idéaux et principes fondamentaux qui sont à la base de leur société.
Notre société de l’information crée des occasions de renforcer le patrimoine culturel. Elle génère, depuis plusieurs années maintenant, de nouveaux outils en faveur de la circulation des connaissances, de leur dissémination et l’apparition de nouvelles compétences. Les facilités d’accès aux informations sur le patrimoine peuvent inciter de nouveaux groupes, plus jeunes, à participer aux projets relatifs au passé et permettent de renforcer la notion de bien commun, chère à tous.
Nova Heritage s’est engagé depuis plusieurs années, dans une réflexion de fond et a décidé d’élaborer le premier outil de référencement des biens en péril. Il s’agit de la première phase d’un vaste projet qui vous est destiné.
Nova met ainsi à votre disposition une carte interactive, simple à manipuler, sur laquelle chacun a la possibilité de géoréférencer un bien matériel ou immatériel qu’il souhaiterait mettre en avant, en donnant un indice sur son niveau de dégradation et quelques indications (photos, historique bref, ou toute information) afin de le mettre en lumière.
Parce qu’il n’y a pas de lieu plus grand qu’un autre et parce que vous êtes au cœur du processus, devenez veilleur et voyez évoluer le projet et les sites au fur et à mesure du temps.