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Gestion du changement climatique dans le cadre de la protection et de la conservation des patrimoines
12 novembre 2019
14 novembre 2019
post it présentant une chaine attachée à un monument avec, en fond, un clavier d'ordinateur

La Blockchain : vraie ou fausse bonne idée pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine ?

La blockchain est considérée aujourd’hui comme un concept prometteur, un moyen d’améliorer des secteurs aussi divers que les jeux en ligne, l’engagement politique, et même la tenue de dossiers médicaux. Dans le secteur du patrimoine culturel, beaucoup font l’éloge d’un processus dont les avantages peuvent contribuer à sauver nombre de sites historiques et/ou à lutter contre la contrebande d’œuvres d’art. Mais la blockchain peut-elle réellement sauver le patrimoine culturel ?

Le patrimoine culturel intègre de plus en plus les nouvelles technologies (HeriTechs). Dans cette quête permanente à documenter, conserver et restaurer les sites et monuments historiques, les acteurs du patrimoine ont su adopter un large éventail d’options technologiques. De l’imagerie LiDar aux rendus 3D aux modèles informatiques, il est clair que les technologies sont devenus des ressources inestimables dans le monde de la conservation et de la valorisation.

Coup de projecteur sur la blockchain

Qui n’a jamais entendu parler de la blockchain, sans véritablement comprendre ce qu’elle était ? Beaucoup de monde, me direz-vous. De mon côté, je n’y avais pas véritablement prêté attention. Pourtant, en m’y penchant de plus près, il est apparu que ce concept pouvait répondre à certaines de mes interrogations :

Ce pourrait-il que la blockchain soit une solution aux problèmes de libre circulation des informations scientifiques, à la récupération de données issues des échanges générés sur la toile ? A leur certification et leur authentification ? … Cette solution de la blockchain serait-elle un outil à envisager dans le cadre du développement de nouveaux mondes virtuels plus dynamiques ?

Que la Blockchain soit une vraie ou une fausse bonne idée, il est certain que nous entendons de plus en plus parler de ce concept, et de ses pendants technologiques, comme un moyen de « sauver » les sites patrimoniaux en péril, de suivre les antiquités et/ou de documenter des lieux et sites historiques.

Mais avant de chanter les louanges de la blockchain, étudions comment cette technologie fonctionne et comment celle-ci pourrait contribuer à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine.

QU’EST-CE QUE LA BLOCKCHAIN ?

La « Blockchain » est un mot souvent évoqué, mais comment fonctionne cette technologie ?

Cette courte vidéo permet d’illustrer rapidement son fonctionnement. En résumé, les informations de la blockchain sont partagées sur un réseau et permettent de constituer une base de données. Celle-ci ne peut être théoriquement corrompue. Au lieu d’avoir une « version principale » centralisée, l’information n’est plus contrôlée par un seul propriétaire ou un seul logiciel. L’information est partagée directement entre les collaborateurs.

Exemple du marché de l’art

Afin de comprendre l’impact que peut avoir la blockchain sur les domaines en lien avec le monde du patrimoine culturel, prenons l’exemple du marché de l’art, et plus particulièrement le commerce des antiquités.

Dans ce domaine, la blockchain est déjà souvent utilisée pour limiter la contrefaçon et accroître l’accessibilité aux informations. La plate-forme ArtChain Global, bon exemple, utilise la blockchain pour authentifier les propriétaires d’œuvres d’art et leur permet d’attacher leurs propres informations aux œuvres. Au lieu de s’en remettre à des marchands d’art ou des maisons de vente aux enchères pour la vérification de l’information, les futurs acquéreurs pourront bientôt, grâce à ce processus, être en mesure de documenter l’authenticité de leurs pièces et de vérifier, de façon indépendante, si celles-ci sont des faux ou sont authentiques.

Certains gouvernements testent également la blockchain dans le but d’éviter le trafic et la contrefaçon d’art. L’Australie fait partie des précurseurs en la matière et investit actuellement dans un programme pilote visant à étiqueter et suivre les produits authentiques aborigènes et insulaires du détroit de Torres. Des codes numériques permettront aux vendeurs et aux acheteurs de suivre le parcours des œuvres d’art de leur point de départ jusqu’à leur destination finale. Tous auront accès à l’ensemble des informations concernant les objets : provenance, artiste, datation …

Blockchain et patrimoine culturel

Alors, comment le développement de la blockchain pourrait-il avoir un impact dans le secteur du patrimoine culturel ? Pour commencer, les musées pourraient être en mesure d’utiliser la blockchain pour suivre les objets patrimoniaux. Une équipe de recherche de l’Université de Tsinghua, en Chine, travaille actuellement sur le développement d’un processus utilisant la blockchain pour stocker et partager des versions numériques d’objets culturels. Après avoir numérisé des artefacts culturels grâce à la modélisation informatique 3D, le système serait en mesure de stocker les données associées sur une blockchain privée afin d’établir un grand livre sécurisé visible par le public (Article ici).

En plus d’utiliser la blockchain pour enregistrer des éléments culturels, des recherches sont également menées sur la manière dont la blockchain pourrait aider à documenter monuments et sites et favoriser le partage des informations. Dans ce cas, la blockchain permettrait de cartographier de manière claire, l’ensemble des patrimoines et suivre en temps réel leur évolution. Une bien belle perspective dans le cadre du projet Mnemeia, sur lequel nous reviendrons plus tard.

Alors la blockchain : top ou flop ?

La Blockchain gagne clairement du terrain dans les domaines du patrimoine et semble avoir de beaux jours devant elle. Son utilité, dans le cadre du contrôle de l’information culturelle IRL, en permettant son partage et la tenue de registres exacts, sans avoir besoin d’une autorité, n’est quasiment plus à prouver. Ainsi, cette technologie pourrait contribuer à sauver des œuvres du pillage et permettre une diminution drastique des trafics d’artefacts culturels.

Mais il est important de prendre en compte un élément essentiel : la blockchain se construit sur la confiance et le partage de données précises. Aussi, ce partage d’informations ne fonctionne que lorsque les membres du réseau blockchain ont confiance en l’information circulante. Or plus le réseau grandit, plus il devient difficile de garantir l’information, même si la chaine est sécurisée. Les technologies se basant sur la blockchain sont donc encore vulnérables et peuvent être rendues inopérantes. Ainsi, si nous résumons les choses, nous nous retrouvons face à des données potentiellement sécurisées, mais non vérifiables.

Une seconde menace pourrait nuire à son utilisation : le techno-optimisme. Ce phénomène s’appuie sur une croyance selon laquelle les technologies futures résoudront nos problèmes actuels. Ainsi s’attachant de manière aveugle à la blockchain, nous pourrions céder aux chants des sirènes et nous laisser entrainer dans un système incontrôlable. Aussi, n’oublions pas que la R&D technologique prend souvent beaucoup de temps à être initiée, élaborée, testée et déployée. Il faut donc lui laisser le temps d’évoluer et de corriger ses propres défauts. Ce n’est qu’à ces conditions que nous pourrons construire de véritables services, opérants et efficaces.

Futures utilisations de la blockchain pour le patrimoine

Il est claire que la blockchain est actuellement un outil efficace dans la lutte contre le trafic de biens culturels, et peut également être l’un des maillons de réalisation de technologies de pointes. Mais c’est tout un processus qu’il convient de construire et d’établir avec le temps. En effet, par définition, la blockchain est un outil multiforme et c’est son aspect « incontrôlable » qui peut éventuellement poser de réels problèmes. Mais c’est également cet aspect qui permettra de faire émerger de nouveaux dispositifs et de nouvelles formes de dialogues, afin de développer des outils efficaces dédiés à la préservation de nos connaissances et basculer vers une véritable innovation. La blockchain doit donc encore gagner en maturité et devra faire l’objet d’une remise en question régulière afin d’éviter toute dérive.

Entre miroir aux alouettes et visions pessimistes, la blockchain déchaine donc les passions. Mais une chose est sûre : Elle contribuera probablement, avec le temps, à la documentation, la conservation et la restauration des lieux historiques.

Plus d’informations sur Mnemeia ou envie de participer à cette aventure avec nous ? Contactez-nous

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Aurore Lejosne-Bougaud
Aurore Lejosne-Bougaud

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